Cinq applications pour en savoir plus sur ce que l'on met dans son assiette
Achètera, achètera pas ? Si tous les produits industriels ne sont pas nécessairement à bannir, certains le sont davantage que d'autres. Encore faut-il savoir lesquels ! Plusieurs applications font aujourd'hui le pari d'accompagner les consommateurs rayon après rayon et de leur faire éventuellement modifier leurs habitudes d'achat. Saviez-vous que ce jus de fruits plein de promesses et d'antioxydants bu chaque matin avec votre café était rempli de sucre, et que son équivalent, dans une autre marque, était bien plus sain ? Que vos yaourts préférés contenaient un additif controversé ? Pas à pas, à l'aide de son smartphone et d'un simple clic, il semble désormais possible de privilégier les produits qui nous veulent du bien.
Yuka
Créée par trois jeunes entrepreneurs en janvier 2017, l'application aux 5,6 millions de téléchargements Yuka donne le feu vert, rouge, ou orange aux produits alimentaires - mais également depuis peu aux cosmétiques. Il suffit de scanner le code-barres du produit pour savoir si celui-ci est considéré comme excellent, bon, médiocre, ou mauvais, raisons à l'appui. La plateforme détermine ce verdict en fonction tout d'abord de la qualité nutritionnelle des produits : quantité d'énergie, de graisses saturées, de sucres, de sel, de fruits et légumes, de fibres et de protéines... La méthode de calcul repose sur le Nutri-Score. 30 % de l'évaluation porte également sur la présence d'additifs nocifs dans le produit, et 10 % de celle-ci est basée sur la nature bio ou non de celui-ci.
Si le produit est noté comme étant médiocre, une alternative plus saine est proposée :
BuyOrNot
Lancée seulement depuis le 22 septembre dernier par l'association I-boycott, l'application BuyOrNot n'analyse pas seulement la composition de nos produits alimentaires (liste des ingrédients, dangerosité des additifs, qualité nutritionnelle) : elle se propose de nous aider à acheter davantage éthique et responsable. Pour cela, à l'aide d'un simple scan, la plateforme décrypte l'impact sur l'environnement du produit convoité, son processus de fabrication - respecte-t-il le bien-être des hommes et des animaux ? - et les informations relatives à la marque se cachant derrière celui-ci. Son objectif annoncé : aider les Français à "consommer plus plus sain et plus responsable (et) faire évoluer les multinationales à l'origine de scandales économiques".
Kwalito
"Glutamate monosodique, sulfites, acid gras trans, E150d, ça vous parle ?" L'application Kwalito compte bien faire en sorte que oui ! Son utilisation se différencie quelque peu d'autres applications du genre, puisque Kwalito nous propose de définir en amont le type de régime que l'on recherche. Un régime sans huile de palme ? Sans additifs toxiques ? Sans gluten ? Sans lactose ? Sans arachide ? Sans fruits à coque ? Pour femme enceinte ? Végétarien ? Végétalien ? Aussitôt ces critères définis, l'application indique au consommateur si le produit lui convient ou non, à l'heure où les ingrédients sur les étiquettes s'avèrent parfois difficiles à comprendre.
Open Food Facts
L'application Open Food Facts répertorie plus de 547 000 produits (dont 175 000 aux États-Unis) contenus dans la base de données collaborative du projet citoyen Open Food Facts, sur laquelle se basent de nombreuses applications de décryptage des produits alimentaires dont Yuka. Grâce à cette application dont les données sont produites "par tout le monde, pour tout le monde", il est possible d'obtenir un tableau nutritionnel complet du produit que l'on achète, d'explorer ses additifs, ses éventuels allergènes, ses labels, ses informations de traçabilité, son empreinte carbone... L'avantage étant que l'on peut contribuer à cette base de données.
Y'A Quoi Dedans
L'application mobile "Y'A Quoi Dedans" a été lancée le 5 septembre dernier par les "Magasins U". Au même titre que Yuka, elle se propose de décrypter les ingrédients mais également les substances controversées et les additifs présents dans nos aliments à l'aide d'un simple scan, en s'appuyant sur la base de données Open Food Facts. "Désormais, (les Français) entendent être acteurs de leur consommation, juger par eux-mêmes, connaître précisément ce que contiennent les produits qu’ils consomment, et choisir ensuite aussi facilement que possible ce qui correspond à leurs préférences", indique l'enseigne "Les Magasins U". Un lancement qui ne fait pas l'unanimité : l'une des fondatrices de Yuka, Julie Chapon, a lancé au magazine de la grande consommation en France LSA : "Cela n’est pas le rôle de Système U car ils sont juges et parties. Ils ne sont pas indépendants". "Les Magasins U" précisent pour leur part être notamment engagés dans la "démarche de suppression de 82 substances controversées (huile de palme, aspartame, glutamate monosodique, etc.) de plus de 6 000 produits de leur Marque U".
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