De Cabourg à Dubaï, les coques en chocolat made in Normandie séduisent

Eric Rolland est sur un petit nuage. Il n’imaginait pas un instant en lançant ses Coques de Cabourg en chocolat se retrouver, quatre ans plus tard, avec un imposant stand au Pavillon France de l’exposition universelle de Dubaï. « J’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment », résume le Normand de 65 ans, qui a fait le déplacement pour accueillir la délégation d’Hervé Morin, président de la Région, mercredi 24 novembre 2021.

L’histoire débute en milieu d’année 2017. Eric Rolland souhaite « créer un marqueur gourmand » pour la commune du Calvados. Il n’est pas « un pro de la confiserie » mais a déjà bien mûri son projet pour « susciter l’étonnement » au moment de la dégustation. Avec son artisan chocolatier, Royale Normande, installé à Épaignes (Eure), il développe ses petits bijoux gustatifs « moulés sur trois véritables coques ramassées devant le Grand hôtel de Cabourg ». Les notes de fleur de sel, de caramel ou de teurgoule viennent titiller le palais.

Des associés normands

De couleur ivoire, ocre et rouille, l’apparence des coques en chocolat est troublante, similaire aux véritables coquillages. L’emballage, très visuel avec des reflets, a été mis au point par une entreprise de l’Orne. « Peu de gens jettent la boîte », apprécie Eric Rolland.

Le 15 décembre 2017, l’aventure est officiellement lancée et, depuis, la demande n’a cessé de croître. À tel point que le créateur, épaulé par son épouse, Catherine, admet « courir après la fabrication. Actuellement, 90 kg de coques sont confectionnés chaque semaine ».

La qualité et le réseau

Mais comment passe-t-on de la petite boutique cabourgeaise à la ville la plus peuplée des Émirats Arabes Unis ? La qualité du produit, labellisé Saveurs de Normandie, assurément. Et aussi le réseau de celui qui a fait sa carrière au sein de collectivités territoriales. Le groupe Cherrier, son partenaire commercial, a l’expérience des expositions universelles. Une quinzaine à son actif. « Jean-Claude Cherrier a obtenu l’appel d’offres de l’espace exposants et nous avons été auditionnés », retrace Eric Rolland.

Pendant les six mois que dure l’événement, une équipe assure la vente de 250 kg de coques dans un espace aux couleurs de la Normandie. Il n’entend pas développer un business à Dubaï mais simplement « participer à cette extraordinaire vitrine qu’est le Pavillon France et au rayonnement de la région ».

Sur la terrasse de l’espace tricolore, le regard tourné vers le gigantisme de l’exposition universelle, Eric Rolland se pince encore. La success-story s’est écrite si vite qu’il ne sait pas ce qu’on pourrait encore lui souhaiter.