Tests rapides, mode d’emploi | La Presse
(Montréal) La distribution gratuite de 4,2 millions de tests rapides de dépistage pour la COVID-19 commence ce lundi dans les pharmacies du Québec. Chaque personne âgée de 14 ans et plus pourra se procurer une boîte de cinq tests rapides COVID-19. Voici comment s’y prendre.
Mis à jour le 19 déc. 2021Alice Girard-Bossé La PresseComment recevoir sa trousse de tests rapides ?
Dès lundi, chaque pharmacie du Québec recevra une première caisse de 108 trousses de 5 tests. Certaines pharmacies en régions plus éloignées les recevront mardi au plus tard.
Les façons d’obtenir sa trousse varieront selon la pharmacie, indique à La Presse Hugues Mousseau, directeur général de l’Association québécoise des distributeurs en pharmacie.
Jean Coutu, Brunet et Familiprix offriront un service en ligne qui permettra aux Québécois de réserver leur boîte de tests COVID-19 dans la majorité de leurs pharmacies affiliées. Pour réserver, les personnes devront prendre rendez-vous sur le site internet d’une des trois entreprises.
Pour la majorité des pharmaciens propriétaires affiliés aux autres chaînes et enseignes, telles que Proxim, Uniprix, Pharmaprix, Accès pharma chez Walmart et Horizon Santé, ils offriront des tests selon une approche de premier arrivé, premier servi.
« Pour éviter les déceptions ou l’attente compte tenu des disponibilités limitées, nous invitons les gens à vérifier auprès de leur pharmacie que les trousses de tests sont disponibles. Des affiches en pharmacie indiqueront aussi la disponibilité des tests », indique M. Mousseau.
Au total, près de 4,2 millions de tests de dépistage de la COVID-19, soit plus de 800 000 trousses, seront distribués aux pharmacies de la province d’ici le début de la période des Fêtes.
Chaque jour jusqu’au 23 décembre, de nouveaux tests rapides arriveront au Québec et seront aussitôt répartis dans l’ensemble des pharmacies du Québec. Tous les tests distribués en pharmacie seront de type BTNX, comme ceux qui sont offerts dans les écoles.
Peut-on se rendre à plus d’une pharmacie pour avoir plus d’une trousse ?
« Non, ce ne sera pas possible », indique M. Mousseau. Lors de la remise de la trousse, une transaction sera enregistrée à la RAMQ associée au numéro d’assurance maladie du patient. « Si le patient se présente à une autre pharmacie, une alerte avisera le pharmacien que le patient a déjà eu sa trousse et l’invitera à revenir 30 jours plus tard », explique-t-il.
M. Mousseau invite également les Québécois à ne pas se précipiter sur les trousses. « On encourage les familles qui ont déjà des tests à la maison à donner la chance à ceux qui n’en ont pas encore et d’y aller plus tard dans la semaine », dit-il.
Il suggère aussi de ne pas prendre une trousse pour chaque membre de la famille. « Une famille qui n’en a pas encore pourrait en prendre une ou deux, plutôt que cinq d’un coup », illustre-t-il.
« Avec 800 000 trousses, on n’en aura pas assez pour l’ensemble des Québécois de 14 ans et plus, donc on veut que le maximum possible puisse en avoir », dit-il.
Quand les utiliser ?
L’objectif des tests rapides est de désengorger les cliniques de dépistage, indique la Dre Maryse Guay, professeure à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. « Si on a des symptômes ou si on a été en contact avec un cas positif, on devrait passer un test rapide », dit-elle.
Pour ceux qui souhaitent utiliser les tests par prévention avant un rassemblement du temps des Fêtes, « il faut absolument utiliser le test le jour même avant notre rencontre », indique Nathalie Grandvaux, chercheuse au laboratoire de recherche sur la réponse de l’hôte aux infections virales du CHUM.
« Si on va à une rencontre de famille le 24 décembre au soir, par exemple, il faudrait passer le test dans l’après-midi », dit la spécialiste. La Dre Guay rappelle que ce n’est pas parce que le test est négatif que le masque et la distanciation physique ne doivent pas être respectés.
Benoit Barbeau, virologue et professeur au département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal, recommande également de faire un test rapide avant de visiter une personne très vulnérable.
Comment l’utiliser ?
Il faut d’abord insérer une tige à au moins un demi-pouce (1,25 cm) à l’intérieur d’une narine jusqu’à ce qu’une légère résistance soit rencontrée.
Puis, tournez la tige dans l’orifice nasal pendant au moins cinq secondes. Avec les doigts, compressez la narine pour piéger la pointe de l’écouvillon. Tournez à nouveau la tige pendant au moins cinq secondes. Répétez la procédure dans l’autre narine.
1/3Insérez l’écouvillon dans un tube contenant le liquide d’extraction, puis laissez reposer deux minutes.
Déposez trois gouttes du liquide sur la plaquette du test et attendez 15 minutes. Si deux lignes apparaissent, le test est positif. Si une seule ligne apparaît, le test est négatif.
Si le test est positif, la personne devra effectuer un test PCR dans une clinique de dépistage pour confirmer son résultat.
Voyez comment utiliser les tests rapidesQuels sont les avantages et les inconvénients des tests rapides ?
Les tests rendent disponibles des résultats après quelques minutes, sont utiles pour identifier rapidement les personnes infectées et peuvent être facilement utilisés par tout le monde.
Ils peuvent toutefois donner des résultats faussement positifs chez des personnes qui ne sont pas infectées. Les personnes qui obtiennent un résultat positif à un test rapide antigénique doivent donc faire confirmer leur résultat par un test de laboratoire.
Les tests peuvent également donner des résultats faussement négatifs chez des personnes infectées. Ces faux négatifs sont plus fréquents avec les tests rapides qu’avec les tests PCR, indique M. Barbeau.
« Malgré la sensibilité moindre, si on est capable de détecter une proportion des gens infectés, c’est ça, l’important », conclut-il.
Articles Liés