Test Xiaomi Mi 10 : le smartphone prend du galon, mais tient-il ses promesses ?
Pierre CrochartSpécialiste smartphone & gaming13 avril 2020 à 11h2035 Le 27 mars dernier, Xiaomi annonçait la sortie française de ses Mi 10 et Mi 10 Pro, occasionnant par la même quelque froncement de sourcils lorsque nous en avons découvert les tarifs. Jadis labellisée « flagship killer », la marque de Shenzhen ne cherche désormais plus à cacher ses velléités sur le marché de l'ultra haut de gamme. Mais a-t-elle les épaules assez solides pour se frotter aux ténors du genre ?C'est indéniable : la gamme Mi a subi une énorme inflation en un an. Mis sur le marché sous la barre des 500€, l'impeccable Mi 9 semble aujourd'hui à des années lumières de la proposition de Xiaomi.Certes, le Mi 10 est autrement plus appétissant côté technique, et ne fait l'impasse sur aucune nouveauté technologique. De plus, Xiaomi a donné suffisamment de mou à sa filiale Redmi pour que celle-ci reprenne le flambeau du milieu de gamme qui lui seyait tant jusqu'ici.Enfin, évoquons l'opportunisme (malin) d'un Xiaomi qui, voyant son plus féroce concurrent Huawei empêtré dans un embargo américain très handicapant sur le marché européen, tente de lui chiper sa place sur le marché en positionnant ses nouveaux modèles au même tarif que les tout récents P40 Pro et P40. © Pierre Crochart pour ClubicLe Xiaomi Mi 10 sera disponible le 16 avril prochain à partir de 799€.
Xiaomi Mi 10 : la fiche technique
Les Xiaomi Mi ont toujours représenté l'excellence de la marque chinoise. Et cette année, le constructeur n'a lésiné sur aucun détail de sa fiche technique, offrant tout à la fois un smartphone ultra performant, endurant, fluide et très à l'aise en photographie.Le Xiaomi Mi 10, c'est :On l'aura vite vu : les principaux atouts de ce Mi 10 sont cet écran 90 Hz, son SoC compatible 5G et son capteur photo principal de 108 mégapixels (le même que le Mi Note 10).Dans son écrin, le Mi 10 est livré avec une coque de protection en silicone transparent, un adaptateur jack 3.5 mm vers USB-C, un câble USB-C et son adaptateur secteur 30 W. Un kit mains libres USB-C est aussi de la partie dans la version commerciale. © Pierre Crochart pour ClubicUn design qui tranche avec le Mi 9
Ce n'est un secret pour personne : les constructeurs de smartphones se cherchent concernant le placement du capteur photo avant. L'an dernier, Xiaomi avait opté pour une encoche « en goutte d'eau », mais plonge cette année dans la tendance avec un écran percé dans l'angle supérieur droit. Une découpe — on doit le dire — fort bien exécutée, puisqu'elle ne mesure que 4 mm sur 4. Plutôt discret donc. Xiaomi opte cette année pour un écran percé. © Pierre Crochart pour ClubicLà où d'autres concurrents ont innové cette année avec un ratio d'aspect différent (on pense aux nouveaux Samsung Galaxy S), Xiaomi en reste à ce bon vieux 19,5:9. Aussi avec sa diagonale de 6,67 pouces, le Mi 10 est bien plus haut que large. Un bon point pour la préhension de l'appareil, d'autant que les bords de l'écran sont parfaitement incurvés. Un design qui n'est pas sans rappeler celui du OnePlus 7 Pro, ou encore celui des OnePlus 8 à paraître la semaine prochaine. Le Mi 10 ressemble beaucoup au OnePlus 8. © Pierre Crochart pour ClubicLa dalle, d'excellente qualité (nous y reviendrons), intègre un capteur d'empreintes digitales optique situé — à notre goût — un peu trop bas pour permettre un déverrouillage facile. Il faut dire que le poids de l'appareil (208 grammes) ne fait rien pour nous rassurer lors de la manipulation du smartphone. Il est lourd, et son côté très allongé fait qu'on craint de le faire se renverser lorsqu'on le tient trop bas. Le scanneur d'empreintes est peut-être un peu bas. © Pierre Crochart pour Clubic L'iPhone XS (5,8"), le Huawei P40 Pro (6,5') et le Xiaomi Mi 10 (6,67") © Pierre Crochart pour ClubicLe taux d'occupation de l'écran est bon (autour de 90%), et les bordures s'effacent assez facilement de notre regard après quelques minutes d'utilisation. Si on pousse un peu, on aurait aimé que Xiaomi fasse davantage d'efforts pour réduire le menton de l'appareil, à peine plus épais que le reste du cerclage. Pour la prochaine fois ? Les bordures de l'appareil sont assez discrètes, exception faite du menton. © Pierre Crochart pour ClubicL'arrière du Mi 10 ressemble quant à lui davantage à celui de son prédécesseur. Le placement des caméras, alignées sur la tranche gauche de l'appareil, est une copie carbone du précédent flagship du constructeur, et plus encore du Mi Note 10 sorti il y a quelques mois. Les modules photo dépassent énormément du châssis. © Pierre Crochart pour ClubicOn se retrouve ainsi avec le même problème : les différents modules photo dépassent beaucoup trop du châssis pour permettre au smartphone de reposer à plat. Nous ne parlons même pas du fait de taper un texte sur le smartphone posé sur une table ; même sans aucune action de notre part, le smartphone ne peut être posé totalement à plat. Une étrangeté qui n'est pas bien gênante au quotidien, mais qui vient dégrader (un peu) l'image d'excellence du design que cherche à se donner Xiaomi. Impossible de poser le Xiaomi Mi 10 à plat... © Pierre Crochart pour ClubicCôté finitions, Xiaomi a rempilé cette année avec un dos très brillant, quasiment réfléchissant. Plutôt joli à regarder, le revêtement est néanmoins extrêmement gourmand en traces de doigts. C'est indéniable : on aimerait voir davantage d'initiatives de dos en verre poli comme l'a fort bien fait Huawei cette année, ou Google avant lui.Enfin, et c'est une nouveauté sur laquelle Xiaomi a particulièrement insisté cette année : le Mi 10 dispose de deux haut-parleurs « 1216 » — c'est-à-dire 12 mm par 16 mm. Disposés de part et d'autre du téléphone, il faut concéder au constructeur que le son qu'ils produisent est d'excellente facture. La spatialisation est de qualité, et la dynamique sonore est bien restituée. À des kilomètres de la bouillie sonore proposée par les derniers P40 de Huawei, mais encore pas tout à fait au même niveau qu'un iPhone 11 selon nous. Le Mi 10 est imposant et assez lourd. © Pierre Crochart pour ClubicAcheter le Xiaomi Mi 10Un écran proprement éblouissant
Toujours très à l'aise au chapitre des dalles sur sa gamme Mi, Xiaomi franchit un véritable cap cette année en termes de colorimétrie. Si l'on a pu lui reprocher par le passé une appétence pour les tons froids, la restitution des couleurs sur le Mi 10 est tout bonnement excellente.Vantant un delta E inférieur à 1,1 sur son matériel marketing, on n'a d'autre choix que de croire Xiaomi sur ce point tant les icônes de nos applications explosent de couleurs. Le contraste — infini, de nature — est profond et la luminosité (entre 500 et 800 nits selon les scénarios) est idéale pour une utilisation peu importe l'endroit où vous vous trouvez. L'écran du Mi 10 est exceptionnel. © Pierre Crochart pour ClubicQue dire, encore, de cette fréquence de rafraîchissement à 90 Hz ? Si cet aspect de la fiche technique impressionne moins qu'il y a un an tant il se répand comme une traînée de poudre sur toute l'industrie, il est difficile de s'en passer après l'avoir activé. Mais n'est-ce pas risquer de faire fondre la batterie comme neige au soleil ? Nous y reviendrons dans notre chapitre dédié.Nous aurions malgré tout un léger bémol à émettre pour pondérer ces louanges. L'écran du Mi 10 ne jouit pas d'une résolution formidable. Avec ses 386 ppi au compteur malgré ses 6,67 pouces, les plus pointilleux éviteront de coller leur œil à la dalle pour s'éviter une petite déception. En d'autres termes : on évitera d'utiliser le Mi 10 pour la réalité virtuelle. La définition et la résolution de l'écran aurait mérité d'être un peu plus poussée. © Pierre Crochart pour ClubicDu reste, la diagonale retenue de 6,67 pouces ravira sans aucun mal les amateurs de contenus vidéo sur smartphone — même si le poinçon en gênera certains au passage. En vidéo comme en jeu : c'est un régal d'utiliser le Mi 10. © Pierre Crochart pour ClubicMIUI11 évolue peu
Très personnalisable, l'interface maison de Xiaomi est ici livrée dans sa version 11. Une itération qui coche (presque) toutes les cases de ce qu'on attend d'une surcouche Android en 2020 : navigation gestuelle, mode sombre intégral, enregistrement vidéo de l'écran et j'en passe. L'interface MIUI est simple à utiliser et très personnalisable. Mais revenons sur ce « presque ». Malgré les suppliques de ses utilisateurs, Xiaomi n'a toujours pas daigné intégrer de tiroir d'applications à MIUI. Autrement dit, on en reste avec cette disposition « à la iPhone » ; c'est-à-dire avec les applications qui viennent se ranger les unes à la suite des autres sur l'écran d'accueil, sans possibilité (à moins de passer par un launcher alternatif) de les faire disparaître dans un tiroir dédié. Dommage.Mais MIUI11 ne manque pas d'ingéniosité. Notamment pour une fonctionnalité en particulier, qui permet aux utilisateurs d'éviter de déclencher accidentellement une application avec la paume de sa main. On s'explique : l'écran du Mi 10 étant incurvé, il n'est pas rare que la paume de la main s'invite sur l'écran lorsque l'on cherche, par exemple, à atteindre une icône située en haut à gauche. Pour pallier cela, Xiaomi a imaginé l'intégration d'une « zone morte » sur les bords de l'appareil afin de dire à l'écran de ne pas faire attention à ce qui pourra bien s'y passer. Une fonctionnalité permet d'éviter de déclencher une application avec la paume de sa main. Très pratique étant donné que le Mi 10 dispose d'un écran incurvé.Fort bien intégrée et personnalisable (on peut choisir entre une petite ou grande zone d'effet), cette fonction n'altère nullement l'utilisation de la navigation gestuelle, dont un swipe depuis le bord de l'écran permet de retourner à la page ou à l'application précédente.Aussi — petit détail qui fait mouche —, en l'absence de diode de notifications, Xiaomi fait comme « irradier » les bords de l'écran d'un bleu très doux lorsque l'on reçoit un message ou une alerte push sur son téléphone.Pour conclure sur cette partie du test, nous devons parler aussi du nouveau moteur haptique dont est doté le Mi 10. Un détail trop souvent négligé par les constructeurs cette année, mais qui avait déjà fait montre d'un soin très particulier chez OnePlus l'an dernier. Xiaomi s'en est inspiré, et livre ici l'un des moteurs de vibrations les plus satisfaisants du marché.Très douces, parfois quasi imperceptibles, les vibrations — que ce soit lorsque l'on tape un texte ou recevons une notification — offrent une sensation radicalement différente de ce que propose la concurrence, bien que difficilement descriptible à l'écrit. Un excellent point.Le smartphone le plus puissant du marché
Xiaomi s'arrange, chaque année, à faire de son nouveau Mi le maître étalon des benchmarks. Le Mi 10 ne fait pas exception, et s'affiche d'ores et déjà comme le smartphone le plus puissant que nous ayons jamais testé chez Clubic.Avec son trio Snapdragon 865, 8 Go de RAM (LPPDR5) et stockage UFS 3.0, le Mi 10 obtient des scores délirants dans nos différents tests.Avec ses 586 181 points obtenus sur AnTuTu, le Mi 10 atomise littéralement le Galaxy S20 Ultra de Samsung (495 507 points). Une tendance confirmée par Geekbench 5, qui octroie 905 et 3304 points au Mi 10.Côté stockage, le disque flash du Mi 10 est une nouvelle fois excellent et permet d'obtenir un débit d'écriture indécent à 661 Mb/s ! Enfin, 3DMark hisse le Mi 10 sur le trône avec des scores encore jamais atteints lors de nos tests — la barre des 7 000 points sur Sling Shot Extreme n'avait encore jamais été dépassée chez Clubic.Vous connaissez la chanson. Avec un smartphone pareil, vous avez l'assurance de ne jamais être à court de puissance. Que vous lanciez 200 applications en simultané, que vous filmiez en 8K tout en laissant tourner votre GPS en arrière-plan, et que vous enchaîniez avec une partie sur Call of Duty : Mobile, le Mi 10 répondra présent sans faire d'histoire. Xiaomi a offert le meilleur à son Mi 10, et ça se ressent à tous les niveaux. Les jeux vidéo tournent comme un charme. Ici, Sky, de thatgamecompany. © Pierre Crochart pour ClubicUne débauche de puissance qui n'est cependant pas sans faire grimper le mercure dans quelques scénarios. La charge, tout d'abord, aura vite fait de donner un coup de chaud au Mi 10. Les tâches graphiques les plus lourdes, comme les jeux vidéo, auront aussi tendance à faire chauffer la face arrière du téléphone. Sans que cela atteigne toutefois des niveaux inquiétants.Une très bonne autonomie... pour de la 5G et du 90 Hz
Dans une autre réalité, le Xiaomi Mi 10 aurait pu être l'un des smartphones les plus endurants du marché. Rendez-vous compte : il embarque une batterie de 4 780 mAh ! C'est 50% de plus que sur le Mi 9.Mais il y a bien d'autres éléments à prendre en compte pour évaluer l'autonomie d'un smartphone. D'abord, et comme l'a professé cette semaine Lu Weibing, le manager général de Redmi (une filiale de Xiaomi), la 5G consommerait 20% d'énergie supplémentaire par rapport à un smartphone 4G.Autre élément à garder en tête : nous avons effectué ce test en utilisant uniquement le mode d'affichage 90 Hz — logiquement plus gourmand en ressources, mais nous estimons que les utilisateurs le préféreront au classique 60 Hz.Ceci étant dit, on peut se rassurer en déclarant que le Mi 10 affiche une autonomie à peu près égale à un smartphone 4G, à écran 60 Hz. La batterie a tenu exactement 30h17 minutes, et l'écran du téléphone est resté allumé 8h24 minutes. Un score encore meilleur que celui du P40 Pro. L'autonomie du Mi 10 est très bonne, surtout pour un smartphone 5G dont l'écran est cadencé à 90 Hz.Du côté de la recharge, si le Mi 10 échappe à la charge rapide à 50 W de son grand frère le Mi 10 Pro, il n'a pas vraiment à en rougir. Il n'aura fallu qu'une heure chrono pour passer d'une batterie vide à 100% d'autonomie. En 30 minutes, le smartphone avait d'ailleurs déjà regagné 58% d'énergie.Une partie photo inégale
Conditions du test Testé au beau milieu des mesures de confinement adoptées par la France pour lutter contre la pandémie de Covid-19, pardonnez par avance le manque de diversité des photographies prises avec le Mi 10. Nous avons fait au mieux au vu des circonstances exceptionnelles.Xiaomi a musclé son jeu en photographie. S'il s'est toujours défendu honorablement, un cap a été franchi en novembre dernier lors de la sortie du Mi Note 10 — le premier à intégrer un capteur 1/1.33" de 108 mégapixels signé Samsung. Le Mi 10 bénéficie du même capteur photo principal que le Galaxy S20 Ultra. © Pierre Crochart pour ClubicCe capteur gigantesque, on l'a retrouvé depuis à l'arrière du Galaxy S20 Ultra, et aujourd'hui du Mi 10 et Mi 10 Pro. On commence donc à le connaître sur le bout de doigts. Une autre manière de dire que l'on n'a pas été franchement surpris par les résultats obtenus.Qu'on s'entende bien : si l'on utilise exclusivement le module photo principal du Mi 10, on en prend plein les mirettes. L'exposition est parfaitement gérée, la justesse des couleurs est préservée et le logiciel de traitement parsème judicieusement le résultat final de ce qu'il faut de clarté et de netteté pour renforcer encore les contrastes déjà excellents. Un cliché en mode automatique (27 mégapixels). © Pierre Crochart pour ClubicComme d'habitude, il est possible d'opter entre deux modes de capture. Le premier sortira des clichés de 27 mégapixels afin de combiner quatre pixels en un et donc d'en augmenter la taille. Les images ressortent donc plus lumineuses, bien qu'un peu moins détaillées. Le second mode mobilise quant à lui l'ensemble des 108 mégapixels du capteur. Les pixels sont donc beaucoup plus petits (0,8 µm), mais l'image atteint un niveau de détails ahurissant. Un cliché utilisant le mode 108 mégapixels. © Pierre Crochart pour ClubicDifficile à observer sur le site, où la compression n'aide pas à rendre compte des détails, le mode 108 mégapixels permet de zoomer profondément dans l'image et de la recadrer comme bon nous semble sans perdre en finesse. On se rend d'ailleurs compte combien le piqué général de l'objectif est bon, tant toutes les parties de l'image sont parfaitement nettes. La gestion des couleurs est admirable. © Pierre Crochart pour ClubicOn est moins à la fête lorsqu'il s'agit de décrire les résultats obtenus via les autres modules. Commençons par l'ultra grand-angle de 13 mégapixels. Assez faiblement défini, le module ultra grand-angle est un gadget agréable, mais en net décalage avec le module principal. © Pierre Crochart pour ClubicS'il n'est, en soi, pas vilain, on constate immédiatement que les couleurs ne correspondent pas à ce que l'on voit, et encore moins à celles capturées par le capteur principal. Désaturés, les clichés paraissent ternes, et manquent logiquement de détails en raison de la faible définition.Le logiciel de traitement opère aussi étrangement avec ce module. Il est de bonne volonté en essayant d'exposer correctement toute la scène, mais en fait parfois trop, au risque d'apparaître en décalage total avec le reste de la configuration photo. Le traitement est parfois très curieux. Cette photo a été prise au même moment que celle affichée au-dessus. © Pierre Crochart pour ClubicAussi, le piqué est ici bien mauvais. Si le centre de l'image se défend plutôt bien, avec des textures retranscrites avantageusement, les bords du cliché sont très baveux et faiblement définis. À des années lumières du P40 Pro et de son module ultra grand-angle 40 mégapixels (mais ce n'est pas exactement la même gamme d'appareils, rappelons-le).Poursuivons. Si le Mi 10 ne dispose d'aucun téléobjectif, cela n'empêche pas Xiaomi de proposer un zoom hybride 2x sur son appareil, et même numérique 10x. On l'aura compris : le constructeur tire ici parti de la très grande résolution du capteur 108 mégapixels pour tailler généreusement dedans. Les résultats du zoom hybride 2x sont très bons. © Pierre Crochart pour ClubicEn 2x, cela se ressent assez peu. On a presque l'impression d'être en présence d'un véritable téléobjectif. Le niveau de détails reste bon, mais certaines parties de l'image sont un peu trop sombres à notre goût. Rien de bien méchant. © Pierre Crochart pour ClubicEn 10x par contre, les clichés sont tout bonnement inexploitables. Les détails sont aux abonnés absents et les textures apparaissent baveuses à souhait. Reste que les couleurs sont malgré tout préservées. En zoom numérique 10x, par contre... © Pierre Crochart pour ClubicAbsolument pas client de ce genre de module, je dois néanmoins confesser que j'ai été agréablement surpris par la qualité du mode macro du Mi 10. Mobilisant un module 2 mégapixels, ce mode de capture permet de s'approcher à 2 centimètres environ de son sujet. Si l'on aurait apprécié davantage de pixels afin de capturer tous les détails, on se réjouit que — pour une fois ! — l'autofocus fonctionne convenablement. Remarquez néanmoins comme l'extrémité des pétales est baveuse, et comme une aberration chromatique se forme sur leur tranche. Le module dédié à la macro s'en sort plutôt bien. © Pierre Crochart pour ClubicEnfin, le dernier module dédié à la profondeur trouve tout son intérêt dans les portraits. Si l'on doit bien reconnaître que le détourage est plutôt harmonieux, on ne saurait chanter les louanges de ce traitement ultra agressif effectué par défaut par le téléphone. Je peux vous garantir deux choses à propos de ce cliché : oui, je suis aussi fatigué que j'en ai l'air, et non, les couleurs de ma chemise ne sont absolument plus aussi éclatantes. En réalité, les portraits donnent surtout l'impression qu'un filtre Instagram a été automatiquement appliqué sur la photo. Le traitement des portraits est vraiment exagéré. © Pierre Crochart pour ClubicUn problème que l'on ne retrouve pas en passant par le module photo avant, lequel se montre bien plus raisonnable en matière de traitement de l'image. Les 20 mégapixels se montrent suffisants pour afficher de nombreux détails sur votre trombine, et le mode portrait permet de détourer votre tignasse avec un soin du détail assez impressionnant. Le module photo avant est très correct. © Pierre Crochart pour ClubicEnfin, de nuit, le Mi 10 se débrouille plutôt bien. En mode automatique, il parviendra bon gré mal gré à exposer correctement l'ensemble de la scène, mais aura toutes les peines du monde à apporter suffisamment de détails à l'ensemble. Des résultats bien plus convaincants en utilisant la pose longue du mode nuit, qui permet cette fois de retrouver la quasi-intégralité des détails sur les surfaces des bâtiments, et à gérer avec plus de mesure les hautes lumières et les ombres. Photo de nuit avec le mode automatique. © Pierre Crochart pour Clubic Photo de nuit avec le mode cliché nocturne. © Pierre Crochart pour ClubicDu côté de la vidéo, le Mi 10 est l'un des premiers smartphones à être capable de filmer en 8K à 30 images par seconde. Si l'utilité d'une telle fonctionnalité reste à démontrer, on recommandera dans tous les cas l'adjonction d'un stabilisateur externe. Le capteur principal du Mi 10 a beau être stabilisé (OIS, EIS), cela n'est malheureusement possible qu'en 1080p30.Xiaomi Mi 10 : l'avis de Clubic
Le Mi 10 aligne-t-il suffisamment d'arguments pour justifier une hausse de tarif de l'ordre de 300€ par rapport à son prédécesseur ? C'est difficile à dire. Pour verser dans la réponse de Normand, disons simplement que « cela dépendra des gens et de leurs attentes ».Au regard de la fiche technique, 799€ pour un smartphone ultra performant, compatible 5G, avec un écran magnifique de 90 Hz et l'un des capteurs photo les plus enthousiasmants que l'on ait vu ces dernières années n'apparaît pas si cher payé. Il n'y a qu'à le comparer frontalement avec le Huawei P40 (vendu au même prix) pour s'en convaincre : le Mi 10 est meilleur sur tous les points (Google en prime).Maintenant, peut-être qu'effectivement Xiaomi aurait dû y aller plus progressivement sur sa montée en gamme. Conserver un Mi 10 classique sous les 600€, et proposer un Mi 10 Pro autour de 800€ — à l'instar de OnePlus depuis l'an dernier. Une stratégie osée, mais qui est heureusement épaulée par un smartphone d'excellente facture.Xiaomi Mi 10
9Les plus
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Design7
Écran9
Performances10
Autonomie9
Photographie8
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Acheter le Xiaomi Mi 10Test réalisé sur un smartphone prêté par Xiaomi Cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie qu'une commission peut être reversée à Clubic. Les prix mentionnés sont susceptibles d'évoluer. Lirela charte de confiance
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