Test des Galaxy Note 10 et Galaxy Note 10+
byFrédéric Pereira8 septembre 2019Samsung a frappé fort cet été en dévoilant coup sur coup les Galaxy Note 10 et Galaxy Note 10+, deux phablettes disposant d’un fort capital sympathie. Après avoir été à leur rencontre à Amsterdam, le constructeur me les a confiées pendant une semaine et demie afin que je puisse voir ce qu’elles ont dans le ventre. Vous aviez d’ailleurs eu droit à une première prise en main peu de temps avant l’IFA.
Oui, et le moment est venu d’aller un peu plus loin… et de vous présenter leur test.
Je préfère vous prévenir de suite, ce test risque d’être un peu long. Je vais essayer d’être le plus exhaustif possible.
Après être revenu sur le design et l’ergonomie des Galaxy Note 10, on s’attardera ainsi sur leur écran, leur processeur et leur modem. On sera également amené à évoquer leur module photo, mais aussi leur plateforme. Et on verra d’ailleurs qu’il y a pas mal de nouvelles choses par rapport à la génération précédente.
Design & Ergonomie
Les Galaxy Note 10 sont de très beaux objets, c’est indéniable. On retrouve les finitions des Galaxy S10, mais Samsung ne s’est pas contenté de faire un copier/coller de leur design.
En réalité, on retrouve toujours le côté anguleux de la gamme avec un boîtier dont les lignes ont été coupées à la serpe.
Pas de mauvaise surprise au niveau des finitions. Samsung a une fois de plus opté pour de très beaux matériaux et le constructeur a même apporté le plus grand soin à la plaque arrière avec une finition brillante assez folle sur le modèle gris.
Folle, car la teinte changera en fonction de la lumière ambiante et de votre environnement, avec des nuances tendant vers le rouge, l’orangé, le bleu ou le vert et un aspect irisé par déplaisant.
Si cette finition est très convaincante, elle n’est malheureusement pas sans défaut. Dans ce coloris, les Galaxy Note 10 et Galaxy Note 10+ auront en effet la fâcheuse tendance à collectionner les traces de doigts. Il sera toujours possible de régler le problème en glissant le téléphone dans un étui de protection, mais on perdra du coup l’aspect irisé.
Et si vous pensiez être tranquille avec le modèle noir, alors vous allez malheureusement devoir réviser votre jugement. Il suffira en effet de jouer avec lui pendant quelques minutes pour voir apparaître une constellation de traces de doigts à l’arrière.
Alors je ne vais pas passer des heures à parler de traces de doigts, mais je trouve quand même ça dingue qu’en 2019 on n’est pas encore trouvé une technique pour rendre les boîtiers de nos smartphones résistants à toutes ces traces. Pour le moment, la seule solution semble être d’opter pour du verre dépoli comme sur les Pixel 3 ou le récent Motorola One Zoom.
Du coup, on se retrouve avec des appareils super beaux qu’on est obligé de cacher avec des coques et des étuis. Ce qui est finalement assez ridicule.
Rien à dire au niveau de l’écran. Encore une fois, Samsung a opté pour une dalle borderless, tout en allant bien plus loin que sur les Galaxy S10. Il faut vraiment mettre les téléphones côte à côte pour voir la différence, mais les bandeaux entourant la dalle des nouvelles phablettes de la marque sont plus fins que celle de ses derniers flagships. Cela se joue à peu de choses, c’est vrai, mais c’est bluffant de voir que Samsung a encore réussi à repousser ses limites.
Le poinçon ne fera sans doute pas l’unanimité. En le centrant, Samsung l’a effectivement rendu plus visible. Maintenant, en ce qui me concerne, il ne m’a pas vraiment gêné.
Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai. En fait, le problème, c’est que le doigt a tendance à passer au-dessus du trou lorsqu’on cherche à accéder au centre de notifications.
Du coup, au début, les Galaxy Note 10 me demandaient à chaque fois de nettoyer la caméra frontale lorsque je voulais capturer un selfie.
Il a donc fallu que je me force à effectuer le même geste à partir de la zone située à gauche ou à droite du poinçon.
Maintenant, au bout d’un moment, on finit par s’y habituer.
Alors l’ergonomie, c’est autre chose. Samsung a en effet changé un peu ses habitudes. Si les contrôles du volume sont toujours placés au même endroit, ce n’est pas le cas du bouton de mise sous tension.
Ce dernier bascule en effet sur la tranche gauche, en lieu et place de l’ancien bouton dédié à Bixby et là encore il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer. Et il en ira sans doute de même pour celles et ceux qui partagent leur quotidien avec un Galaxy S10 ou un Galaxy Note 9.
Le lecteur d’empreintes est placé pour sa part sous l’écran et il fonctionne bien du moment que l’on vise au bon endroit. Là encore, c’est un coup à prendre, mais je l’ai tout de même trouvé assez long à la détente. À voir en revanche si cela vient de la pièce elle-même ou d’un manque d’optimisation logiciel.
La connectique repose entièrement sur le connecteur USB Type-C. Samsung a en effet choisi de se débarrasser de la prise casque. Là encore, cela ne fera sans doute pas plaisir à tout le monde, mais il est difficile d’être surpris vu la tendance actuelle. La prise jack est en effet bien partie pour disparaître totalement. Est-ce une bonne chose ? Tout le monde ne sera pas forcément du même avis. En ce qui me concerne, cela fait plusieurs années que je suis passé en sans-fil, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Le stylet est identique au modèle précédent. En revanche, il s’enrichit de plusieurs fonctions que nous détaillerons dans la partie dévolue à la surcouche.
Pour finir, il est impossible de ne pas parler du module photo. Un module très loin de faire l’unanimité. Beaucoup reprochent en effet à Samsung de s’être un peu trop inspiré de ce que proposent certains concurrents. Notamment Huawei. Alors c’est vrai qu’il y a une ressemblance, mais cela n’empêche pas les Galaxy Note 10 d’avoir leur identité propre.
Il y a un autre point de discorde à évoquer. Seul le Galaxy Note 10+ est équipé d’un slot micro SD. Le modèle normal fait en effet l’impasse dessus et ça, en revanche, c’est vraiment regrettable. Encore plus pour celles et ceux qui envisagent d’utiliser le téléphone comme un studio vidéo portable.
Ecran, Processeur & Autonomie
L’écran est une des nombreuses différences entre le Galaxy Note 10 et le Galaxy Note 10+. Si les deux appareils embarquent une dalle Dynamic AMOLED, cette dernière se limite à une diagonale de 6,3 pouces sur le premier modèle et de 6,8 pouces sur le second.
Ce n’est pas le seul point qui diverge. Les deux dalles n’offrent pas non plus la même définition. Le Galaxy Note 10 se limite au FHD+ et le Galaxy Note 10+ monte au QHD+.
Et je vous rassure de suite, dans les faits, ce n’est pas vraiment dérangeant. Sur une diagonale de 6,3 pouces, le Full HD suffit amplement et le seul intérêt d’avoir une dalle QHD, finalement, a trait à la réalité virtuelle. Une définition plus élevée permet en effet de réduire l’effet de trame présente sur les images affichées.
Maintenant, vous le savez sans doute, mais aucun des Galaxy Note 10 n’est compatible avec le Gear VR.
Et si vous voulez le fond de ma pensée, vous aurez de toute façon intérêt à vous limiter au FHD sur le Galaxy Note 10+ pour gagner en autonomie. Mais ça, on en reparlera plus tard.
Ces deux dalles sont en tout cas de très bonne qualité. Les images affichées sont bien contrastées, avec une belle colorimétrie. Il sera d’ailleurs possible de changer de mode d’écran et de basculer, au choix, vers un mode naturel ou un mode vif.
Pas de mauvaise surprise en plein soleil. L’écran reste lisible en toute circonstance. Le seul défaut visible vient finalement de la vitre protégeant l’écran. Elle est en effet assez sensible aux reflets. Encore plus avec son côté incurvé.
Maintenant, en dépit de ce léger défaut, les Galaxy Note 10 sont particulièrement adaptés à un usage multimédia et il suffit de lancer la lecture d’un film ou d’une série dessus pour s’en rendre compte. Regarder un épisode de sa série préférée est un véritable régal sur une dalle de cette qualité, et encore plus grâce à son caractère borderless.
Alors après, pour le poinçon, il attire fatalement plus l’oeil que sur le Galaxy S10. Et c’est logique puisqu’il est placé au milieu de la dalle.
Maintenant, est-ce que c’est vraiment dérangeant ? Je ne le pense pas. En ce qui me concerne, ce trou ne m’a pas agacé le moins du monde. Et de toute façon, quand vous avez l’habitude de regarder des vidéos sur l’écran d’un iPhone, ce n’est pas un petit trou qui va vous déranger.
Samsung n’a pas lésiné côté puissance. Les Galaxy Note 10 sont en effet animés par un Exynos 9825 gravé en 7 nm. L’architecture ne change pas par rapport au 9820. On trouve donc huit coeurs répartis en trois clusters : deux coeurs M4, deux coeurs A75 et quatre coeurs A55. Le tout avec une fréquence maximale de 2,7 GHz pour les coeurs les plus rapides.
Le reste dépend du modèle choisi. En ce qui me concerne, Samsung m’a fait parvenir un Galaxy Note 10 équipé de 8 Go de RAM et de 256 Go de stockage et un Galaxy Note 10+ équipé de 12 Go de RAM et de 256 Go de stockage.
J’ai bien entendu fait tourner AnTuTu sur les deux téléphones, et ils ont obtenu à peu de choses près le même score, à savoir 349 432 points pour le Note 10 et 348 150 points pour le Note 10+.
Et bien sûr, ils ne rament pas d’un poil. En réalité, c’est même tout le contraire, ils sont extrêmement rapides et ils viendront à bout de toutes les applications et de tous les jeux dispos sur le Play Store.
Alors, c’est vrai, on peut se demander si on a vraiment besoin de 12 Go de mémoire vive sur un téléphone. Maintenant, l’avantage ici, c’est qu’on aura de quoi affronter sereinement l’avenir.
Et si vous êtes du genre à garder votre téléphone trois, quatre ou même cinq ans, alors c’est plutôt une bonne chose.
Une chose est sûre en tout cas, si vous êtes un gamer mobile dans l’âme, alors vous allez pouvoir vous faire très plaisir. Les Note 10 seront capables de faire tourner les plus gros titres sans sourciller et avec tous les détails au maximum.
Mais le moment est venu d’aborder une question un peu plus délicate, à savoir… l’autonomie.
Le Galaxy S10 et le Galaxy S10+ ne brillaient pas particulièrement sur ce terrain et autant vous prévenir de suite, il en va de même pour les Note 10.
S’ils parviendront à tenir la journée avec une utilisation mixte relativement raisonnable – et donc sans trop de vidéos ni trop de jeux – ils auront beaucoup de mal à atteindre la journée et demie. Encore plus si vous avez la fâcheuse tendance à toujours avoir le nez collé sur votre smartphone.
Alors bien sûr, tout est une question d’usage et ma façon d’utiliser mon smartphone n’est sans doute pas la même que la vôtre.
Du coup, j’ai aussi fait tourner PC Mark sur les deux téléphones pour avoir un score un peu plus général, et pour vous permettre de comparer les performances des Galaxy Note 10 avec celles de votre propre smartphone.
Dans les deux, on était sur une configuration basique. Les terminaux ont été installés de zéro, je n’ai donc pas fait remonter de sauvegarde. Et ils étaient tous les deux équipés d’une SIM et connectés en 4G.
Et là, franchement, j’ai obtenu des résultats très bizarres. Dans mon premier test, le Galaxy Note 10 a réussi à tenir plus de 10 heures, contre seulement 9h25 pour le Note 10+. Là, je me suis dit que le problème venait du fait que seul le deuxième était équipé d’une SIM active.
J’ai refait le test en mettant ma SIM Sosh dans le Note 10. Le terminal a atteint les 10h34, toujours avec le même test.
Je peux vous assurer que je suis tombé de ma chaise en voyant ce résultat. Pour moi, il n’avait rien de logique. J’ai donc fait ce que je ne fais jamais, j’ai copié toutes les applications du Note 10+ sur le Note 10 en passant par Smart Switch. Je voulais effectivement savoir si le souci provenait des applications installées.
J’ai donc relancé le test pendant une nuit et le Galaxy Note 10 a alors tenu 9 heures, contre 10 heures pour la version plus.
Bon point en revanche, la charge rapide est vraiment très rapide et il suffira de laisser brancher le téléphone une heure pour retrouver la pleine capacité de la batterie. Et le plus fou, c’est que Samsung ne fournit même pas un chargeur 45W dans la boîte, mais un chargeur de 25W.
Et c’est bien entendu la même chose pour la charge sans fil. Si elle n’ira pas aussi vite que la charge filaire, elle permettra tout de même de charger les téléphones en une heure et demie.
Les habitués connaissent la chanson. À présent que nous avons bien dégrossi la partie technique, il ne nous reste plus qu’à nous pencher sur le modem des Galaxy Note 10. Un modem testé avec Nperf et une SIM Sosh, depuis la région parisienne, à différents moments de la journée.
Les résultats obtenus sont donc des moyennes et je préfère bien insister sur ce point.
Le Galaxy Note 10, pour commencer, a atteint les 108 mbps en réception et les 9 mbps en envoi avec une latence de 28 ms. Côté score, on est à 94 % en vidéo et à 84 % en web, avec un score total de 76000 points.
Le Galaxy Note 10+, de son côté, a atteint les 150 mbps en réception et les 28 ms en émission avec une latence de 27 ms. On est à 87 % en web et à 95 % en vidéo, avec un score total de 115000 points.
Photo, Vidéo & Son
Le Galaxy Note 10 et le Galaxy Note 10+ sont très proches l’un de l’autre sur le plan technique. Leur module photo dorsal regroupe donc trois capteurs avec un capteur de 16 mpx accompagné d’un ultra grand angle offrant un champ de vision de 123° et une ouverture à f/2.2, un capteur de 12 mpx avec un grand angle stabilisé offrant un champ de vision de 77° et une ouverture variable comprise entre f/1.5 et f/2.4 et un capteur de 12 millions de pixels accompagné d’un téléobjectif stabilisé offrant un champ de vision de 45° et avec une ouverture à f/2.1.
Le Galaxy Note 10+ embarque pour sa part, en plus, un capteur ToF qui se focalisera principalement sur la profondeur de champ et les fonctions en lien avec la 3D.
Sur le papier, on retrouve donc le flexibilité des Galaxy S10. Samsung n’est d’ailleurs pas le premier à avoir opté pour une architecture de ce type puisque bon nombre de constructeurs en ont fait de même, à commencer par l’incontournable Huawei.
La théorie, c’est bien, mais la pratique, c’est mieux.
En pleine journée, c’est carton plein. Le Galaxy Note 10 et le Galaxy Note 10+ seront en mesure de générer des images avec une dynamique très impressionnante, notamment sur les hautes lumières où ils se révèlent particulièrement efficaces. Le piqué, ou si vous préférez la sensation de netteté, est bien entendu présente et on se retrouve donc avec des photos affichant un très haut niveau de détails.
Rien à dire de particulier concernant la colorimétrie. Certes, l’IA a tendance à sursaturer un peu les couleurs, mais le résultat est plutôt joli.
Le seul bémol vient de la mise au point. Je ne sais pas pourquoi, mais le Note 10 est un peu moins à l’aise sur ce terrain que son grand frère.
J’ai tout d’abord pensé que le souci venait de l’absence d’un capteur ToF sur le modèle de base, mais un chef produit de Samsung m’a confirmé que le quatrième capteur du Note 10+ n’était pas utilisé dans les modes photo traditionnels.
Du fait de la petite taille de leur capteur, les smartphones sont souvent moins à l’aise lorsque la luminosité ambiante commence à baisser. Ils ont en effet tendance à compenser l’absence de lumière par une montée en ISO, ce qui se traduit par l’apparition d’artefacts.
Les Galaxy Note 10 ne font pas exception à la règle, mais ils s’en tirent tout de même assez bien pour peu que l’on reste sur le grand angle. L’optique embarquée à leur bord est en effet capable d’augmenter son ouverture et de la passer à f/1.5 lorsque la lumière vient à manquer, ce qui évite de trop monter dans les ISO.
On peut donc obtenir des photos de qualité correcte, avec un bon niveau de piqué. La balance des blancs tombe plutôt juste pour sa part.
En revanche, dès que l’on change de focale, les résultats sont nettement moins flatteurs et l’on se retrouve alors très vite avec des photos bruitées tirant vers le jaune.
Le mode nuit n’est pas inefficace, mais il laisse tout de même beaucoup à désirer et il est ainsi beaucoup moins performant que celui des Pixel 3. Et ce alors même que ces derniers vont bientôt souffler leur première bougie.
Le passage d’une focale à une autre est entièrement transparent. Il suffit en effet d’appuyer sur les boutons situés au-dessus du déclencheur. Attention cependant, car le zoom optique ne dépasse pas le 2X et si vous zoomez davantage, alors vous passerez sur un zoom numérique.
Il s’en suivra bien entendu une perte de qualité.
Pas de mauvaise surprise concernant la colorimétrie. Elle reste la même, quelle que soit la focale utilisée.
Bien sûr, on perdra un peu en piqué sur le téléobjectif, mais le grand angle et l’ultra grand angle font globalement jeu égal sur ce terrain. On pourra juste reprocher à l’ultra grand angle de déformer un peu les angles, mais il est difficile d’être surpris compte tenu de la focale utilisée.
En vidéo, on retrouve tout ce qui vaut pour la photo. La dynamique est là, de même pour le piqué. En prime, on a une colorimétrie très agréable et on peut toujours changer de focale. Ce qui est indéniablement une bonne chose. Ce système permet de conserver la flexibilité du mode photo pour la vidéo et offre donc un peu plus de souplesse au niveau des compositions.
Mais ce qui est vraiment bluffant, c’est la stabilisation. Si elle n’est pas parfaite, elle reste très efficace et il sera tout à fait possible de filmer à main levée sans avoir à subir trop de tremblements. Après, bien sûr, le gimbal est une étape incontournable si vous comptez obtenir un résultat cinématographique ou si vous vous déplacez autour de votre sujet.
En temps normal, je présente aussi l’application photo, mais ce ne sera pas le cas ici. Je compte en effet détailler pas mal de fonctions propres aux Note 10 dans la dernière partie de ce test et je préfère donc laisser cette partie de côté pour éviter de me retrouver avec une vidéo d’une heure.
Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que j’ai été assez soufflé par le nombre de modes disponibles. Il y a en a vraiment pour tous les goûts. Même chose pour les effets de portraits qui sont très nombreux eux aussi et qui vous donneront finalement pas mal de souplesse. D’ailleurs, on trouve aussi un mode vidéo portrait, si vous voulez tout savoir.
En revanche, le capteur ToF du Galaxy Note 10+ ne me semble pas primordial. Il y a effectivement une application Bixby qui fait appel à ce composant et qui permet de modéliser un objet en tournant autour, mais les résultats sont vraiment décevants. Et même franchement inexploitables.
On va finir avec le son. Niveau haut-parleurs, on en trouve deux : le premier est situé entre le haut de la dalle et la bordure supérieure du téléphone et le second se trouve sur la tranche inférieure.
Le son est bien entendu de bonne qualité, mais on retrouve le même problème d’orientation que sur les Galaxy S10. Perso, j’aurais préféré avoir les deux haut-parleurs en façade. Après, je pense que c’est surtout un problème d’ingénierie. Les Galaxy Note 10 embarquent une grosse chambre de refroidissement et une grosse batterie, il fallait trouver un agencement optimal.
Rien à dire de particulier au niveau de la prise casque, et pour cause puisqu’elle n’existe pas. Tout se passera donc en Bluetooth.
Fonctions & Plateforme
Le moment est à présent venu de nous détourner de toute la partie matérielle pour nous focaliser sur le software embarqué à bord du Galaxy Note 10 et du Galaxy Note 10+.
Et là, je tiens à vous prévenir d’entrée de jeu, cette partie ne sera pas pleinement exhaustive. Samsung propose beaucoup de nouveautés notables, notamment pour ce qui a trait à la retouche de photos et de vidéos, et j’ai donc fait le choix arbitraire et pas très juste de me focaliser sur certaines fonctions bien précises.
Et on commence avec le stylet. Le S-Pen répond bien entendu à l’appel et s’il ressemble trait pour trait à celui du Galaxy Note 9, il s’enrichit de plusieurs fonctions bien pratiques, à commencer par la reconnaissance de mouvements.
Tout le monde n’en aura sans doute pas l’utilité, mais il est en effet possible de piloter les Galaxy Note 10 à distance en dessinant des formes dans l’air avec le stylet. Plusieurs cas d’usage ont été implémentés, notamment pour la photo. Il sera en effet possible de zoomer, de dézoomer ou même de changer de mode avec de simples gestes.
Forcément, dit comme ça, ça fait un peu gadget, mais il faut savoir que ces gestes aériens fonctionnent avec pas mal d’applications, et notamment avec PowerPoint. Ce qui pourra intéresser les formateurs, par exemple.
Cette fonction existe depuis un moment, mais il est aussi possible d’utiliser les Galaxy Note 10 comme des carnets de notes en sortant le stylet et en commençant à écrire sur l’écran, même lorsque ce dernier se trouve en veille. Il n’est donc pas nécessaire d’ouvrir manuellement l’application consacrée aux notes pour le faire et c’est pratique.
L’application des notes, puisqu’on en parle, s’enrichit elle aussi d’une nouvelle fonction très pratique, une fonction permettant d’exporter directement une note au format Word.
On retrouve toujours le menu contextuel qui, d’une simple pression, nous permettra d’accéder à la création d’une nouvelle note, l’affichage des notes existantes ou à tous les outils de captures.
En prime, on trouve une nouvelle application baptisée AR Doodle qui permet de dessiner des objets virtuels sur l’application photo, pour créer des vidéos en réalité augmentée. C’est plutôt ludique et ça marche très bien.
L’autre nouveauté sur laquelle il me paraissait important de revenir, c’est Samsung DeX.
Introduite avec les Galaxy S8, cette fonction permettait à la base de transformer les téléphones de la marque en client léger en les connectant à un écran et à un ensemble clavier/souris.
Par la suite, la marque a fait évoluer l’outil afin de le rendre plus pratique à utiliser.
Et justement, les Galaxy Note 10 apportent une grosse nouveauté le concernant.
Désormais, le DeX Mode ne se limite plus aux écrans. Il est effectivement possible de l’activer lorsqu’on connecte un Galaxy Note 10 à un PC sous Windows ou sous Mac OS. Attention en revanche, car cela ne peut fonctionner que si l’utilisateur installe un client sur sa machine.
Une fois que c’est fait, il n’y a rien de particulier à configurer et il suffira de connecter le téléphone à son Mac pour activer DeX. Ce dernier apparaîtra alors sous la forme d’une fenêtre volante donnant un accès au système et à toutes les applications installées.
Techniquement, c’est plutôt amusant, mais tout n’est pas parfait et le gros défaut de cette fonction, finalement, c’est qu’elle est incompatible avec Android File Transfert. Il sera donc impossible d’utiliser les deux outils en même temps.
Après, au niveau des fonctions, on peut faire pas mal de choses, comme de lancer les applications du smartphone à partir du Mac, par exemple, ou même naviguer dans sa galerie et dans ses fichiers.
L’interface, de son côté, est plutôt sobre et on trouve très vite ce que l’on cherche.
Après, il y a la question de l’utiliser. S’il est évidemment très agréable de pouvoir explorer le contenu de son téléphone et de ses applications depuis son Mac, DeX est tout de même très loin d’égaler les interactions entre un Mac et un iPhone, par exemple.
Sans compter que le fait de devoir passer par une application n’est pas forcément très confortable. Encore moins lorsque cette dernière a la fâcheuse tendance à bugguer, ce qui a été le cas à plusieurs reprises sur mon MacBook Pro.
Alors je ne peux pas vous le montrer parce que je n’ai plus de PC sous Windows à la maison, mais les Galaxy Note 10 propose aussi un outil qui permet de connecter le téléphone à Windows 10, un outil activable par le biais des raccourcis rapides présents dans le centre de notifications. L’idée étant bien entendu de proposer une solution équivalente à celle mise en place sur l’iPhone et les Mac.
En revanche, attention, car il faudra impérativement passer par un compte Microsoft pour que ça fonctionne. Si vous avez préféré créer un compte local sur votre Windows 10, alors vous ne pourrez pas profiter de cette fonction.
En Conclusion
Ce test touche à présent à sa fin. J’oublie très certainement plein de choses. Il a fallu faire des choix malheureusement. Samsung ne pouvait pas me prêter les téléphones très longtemps et je n’avais donc pas suffisamment de temps pour tester les Galaxy Note 10 de fond en comble.
J’espère tout de même que cette vidéo vous plaira.
Mais avant de vous laisser, je pense qu’il est important de confronter aussi ces deux téléphones. Lorsque j’ai sorti le Galaxy Note 10+ de sa boîte, il m’a paru proprement immense. Beaucoup trop pour pouvoir s’imposer durablement dans mon quotidien.
Pourtant, au fil des jours, son gabarit est devenu de moins en moins choquant à mes yeux. Ce qui me pousse à dire que sa grande diagonale n’est pas du tout un handicap, bien au contraire.
Après si vous hésitez entre les deux, je pense qu’il est indispensable de commencer par dresser tous les usages que vous en attendez. Si vous n’êtes pas branché multimédia ni jeux, alors le Galaxy Note 10 suffira sans doute. En revanche, si vous avez l’intention d’enchaîner les vidéos sur YouTube et les séries sur Netflix, alors le Note 10+ me semble beaucoup plus adapté.
Et c’est d’ailleurs la même chose si vous comptez l’utiliser comme un carnet de notes ou de dessins. Les 6,3 pouces de diagonale du Note 10 risquent en effet de vous limiter très vite en terme de surface de travail.
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