Test du realme 8 : un smartphone polyvalent, endurant, mais limité à la 4G
Principales caractéristiques techniques :
Design
Le design du realme 8 est assez sobre. En effet, il propose des lignes très classiques pour un appareil de ce type. Il arbore un châssis en plastique sur tout le tour et dont les profils inférieurs et supérieurs sont plats par rapport aux bords gauche et droite, légèrement plus arrondis. Le mobile offre une très bonne prise en main puisqu’il a des proportions tout à fait raisonnables. Il fait 177 grammes pour des mesures de 160,6x73,9x7,99 mm. On est donc bien en dessous des 200 grammes en moyenne pour un smartphone. À titre de comparaison, le Oppo Find X3 Lite fait 7,9 mm d’épaisseur, le Samsung Galaxy A52 fait 8,4 mm et le Xiaomi Redmi Note 10 est fin de 8,29 mm. Lorsqu’on le regarde de profil, on voit bien la partie avant de l’écran qui revient vers le bord tout comme la coque du dos. Celui-ci profite d’un revêtement très spécial qui est en deux parties avec un large côté qui semble texturé alors que l’autre paraît tel un miroir avec le slogan de la marque « Dare To Leap ». Le dos est particulièrement réfléchissant et propose de très beaux effets lorsqu’une lumière vient se poser dessus. Attention il garde toutes les traces de doigts. Le bloc photo est installé dans le coin supérieur à gauche. Il est composé de quatre cercles de même diamètre pour un côté esthétique réussi intégrant les capteurs de différentes tailles. Le flash est déporté, en dessous. Le bloc dépasse d’environ 1 mm par rapport au reste du dos du smartphone. Une fois la protection en silicone fournie dans la boîte enfilée, le décalage n’est plus.
Lorsqu’on fait le tour du smartphone, on voit le bouton d’alimentation sur le profil droit qui contient également la double touche pour gérer le volume. Ils sont assez proches l’un de l’autre ce qui peut occasionner quelques erreurs de manipulation dans la vie de tous les jours. Sur le profil supérieur, il n’y a qu’un microphone. Sur le bord gauche, on trouve l’emplacement pour accueillir deux cartes SIM et une carte mémoire simultanément. C’est toujours une bonne chose que de pouvoir étendre cette capacité de stockage, une caractéristique qui commence à se prendre même sur les modèles les plus haut de gamme comme le Xiaomi Mi 11, le OnePlus 9 Pro ou la série des Galaxy S21 de Samsung, par exemple. Enfin, sur le profil inférieur, on trouve le connecteur USB-C, une grille pour le haut-parleur, deux microphones et un port audio jack 3,5 mm pour brancher un casque audio. Le son proposé par le realme 8 est mono. Il est assez étonnant, car il dégage une certaine puissance. Or, dans le détail et après une écoute plus attentive, on se rend compte que l’ensemble du spectre audio n’est pas vraiment présent, le mobile appuyant assez sérieusement sur les aigus, médiums, mais pas beaucoup plus bas. La musique est tout juste passable jusqu’à un volume de moitié, mais après c’est plus délicat.
Le realme 8 est livré avec son chargeur 30 Watts, un câble USB-A vers USB-C et des écouteurs filaires. Il y a également une coque de protection. L’appareil propose un lecteur d’empreinte digitale qui est installé sous l’écran, comme les mobiles plus haut de gamme. Il est placé à environ à 1,5 cm à partir du bord inférieur du smartphone. Une position que nous trouvons définitivement trop basse et qui implique une petite gestuelle au niveau du pouce que l’on veut placer dessus. C’est aussi le cas des smartphones que nous avons pu tester récemment comme le OnePlus 9 Pro, le Oppo Find X3 Pro ou le Xiaomi Mi 10 Pro. Malgré ce placement, le lecteur s’est révélé assez rapide et s’est montré sans faille lors de nos tests.
Le realme 8 est compatible Wi-Fi 5 et 4G comme le realme 8 Pro. Une version 5G a été annoncée par le fabricant. Il supporte également le NFC et bien entendu le Bluetooth pour s’interfacer avec les objets connectés à proximité.
Une dalle AMOLED à 60 Hz sans plus de saveur
L’écran du realme 8 s’appuie sur une dalle Super AMOLED d’une diagonale de 6,4 pouces. Ses bords sont assez imposants, sur les côtés, en haut, mais surtout en bas. Il affiche une définition de 1080x2400 pixels proposant ainsi une bonne lisibilité et une bonne précision. L’écran n’est pas compatible HDR et limité à une fréquence de rafraîchissement de 60 Hz, comme le realme 8 Pro alors que de plus en plus de mobiles s’offrent du 90 voire du 120 Hz pour des défilements beaucoup plus fluides et sans saccade. Un filtre pour le confort des yeux est activable depuis les paramètres. On peut également jouer avec la température des couleurs pour la faire virer au plus chaud ou au plus froid. Plusieurs modes de couleurs sont sélectionnables : Vive (P3 avec un affichage plus vif), Doux (sRGB pour une simplification des couleurs) et économie d’énergie, le moins fidèle, mais le moins gourmand en ressources. Notez également la possibilité, comme sur le realme 8 Pro d’utiliser le mode d’effet visuel OSIE pour optimiser les couleurs affichées à l’écran. Enfin, à l’image de la version Pro, le realme 8 propose une fréquence d’échantillonnage tactile de 180 Hz ce qui doit aider un peu dans les jeux.
Du Mediatek à l’intérieur avec 6 Go de RAM
Alors que le realme 8 Pro embarque un processeur Qualcomm Snapdragon 720G, le realme 8 s’appuie sur une puce Mediatek Helio G95 proposant des performances légèrement moindres en ce qui concerne la partie CPU, mais offrant de meilleurs scores pour la partie GPU. Elle est ici associée à 6 Go de mémoire vive contre 8 pour le realme 8 Pro. Le Samsung Galaxy A52 propose aussi la plateforme Snapdragon 720G et 6 Go alors que le Xiaomi Redmi Note 10 embarque un Snapdragon 678 avec 4 Go, donc moins puissant, sur le papier. La capacité de stockage du realme 8 est de 128 Go que l’on peut étendre. Cette mémoire est au format UFS 2.1. À l’usage, le smartphone répond, mais pas de la manière la plus rapide qui soit. Il faut parfois patienter quelques millisecondes pour avoir une réponse à l’écran après avoir sélectionné un menu spécifique, par exemple. Le mobile s’est tire assez bien dans les jeux. Les plus exigeants en ressource ne peuvent pas tourner avec le maximum de détails, mais on peut jouer sans trop de problème avec une bonne fluidité malgré tout.
Nous avons soumis le realme 8 à plusieurs outils de mesure de performances brutes dont voici les principaux résultats. Ainsi stressé, l’appareil ne chauffe pas et reste parfaitement tempéré ce qui est toujours une très bonne chose.
Android 11 avec une surcouche realme UI 2.0
À l’image du realme 8 Pro, le realme 8 embarque Android 11 avec une surcouche logicielle realme UI 2.0 développée par le fabricant. On a droit à une interface qui ressemble beaucoup à celle de ColorOS, la surcouche utilisée pour les smartphones de la marque Oppo. Les paramètres sont identiques avec ici, en plus, le realme Lab qui permet d’activer certaines fonctionnalités à tester.
On peut naviguer par geste sur le realme 8 et profiter d’un gestionnaire de tâches qui permet de scinder l’écran en deux ou de verrouiller une application en particulier. Les paramètres sont bien organisés. On commence avec les fonctions de connexion, puis celle de personnalisation, de sécurité, les options concernant l’utilisateur et enfin, les informations à propos de l’appareil. Le realme 8 propose également le mode Espace de jeux qui permet d’optimiser les ressources du mobile et de limiter les sources de dérangement pendant une partie.
Une configuration photo à quadruple capteurs et de nombreux modes de prise de vue
Pour la partie multimédia, le realme 8 est capable d’afficher les flux de streaming des plateformes telles que Netflix, Amazon Prime Video ou Disney+ avec une qualité Full HD. Pour les photos plus particulièrement, le realme 8 est équipé d’un capteur principal de 64 mégapixels. Il est associé à un autre capteur de 8 mégapixels pour les images en grand-angle. Il y a aussi deux autres objectifs de 2 mégapixels chacun. L’un est dédié aux prises en vue en mode macro alors que l’autre est là pour optimiser les portraits avec l’effet de flou d’arrière-plan. L’interface de l’application Caméra est assez classique. Plusieurs modes sont directement accessibles : nuit, vidéo, photo, portrait et 64M (pour l’utilisation du capteur 64 mégapixels à plein régime). Le menu Plus permet d’accéder aux autres modes : mode étoilé, vidéo dual view, ralenti, time-lapse, film, expert, pano(ramique), scanner de texte et ultra macro. Les niveaux de zoom ultra grand-angle, 1x, 2x et 5x sont directement disponibles en bas du cadre pour une sélection plus facile de l’agrandissement désiré. Un mode « inclinaison-décalage » (ou Tilt-Shift en anglais) permet d’appliquer un flou dans le sens horizontal ou issu d’un cercle au centre de l’image. Le filtre peut être renforcé ou diminué avec un curseur à déplacer pour atténuer l’effet Bokeh. In fine, on peut ainsi prendre des photos qui donneront une version miniature de la scène. Pour se prendre en selfie, il y a un capteur de 8 mégapixels installé derrière le poinçon, en haut à gauche de l’écran. Là encore plusieurs modes sont disponibles : nuit, vidéo, photo, portrait (sans HDR) et depuis le menu Plus : vidéo dual view, ralenti, time-lapse et pano(ramique).
Une batterie de 5000 mAh pour une bonne autonomie
La batterie du realme 8 a une capacité de 5000 mAh ce qui fait dire à son fabricant qu’il peut tenir deux jours avec une seule charge. Dans les faits, nous avons pu effectivement utiliser l’appareil pendant une bonne journée et demie en usage plutôt intensif. C’est une très bonne chose. Le mobile supporte la charge à 30 Watts. Un mode charge de nuit est disponible pour réduire le vieillissement de la batterie et optimiser la vitesse de charge lorsque cela est utile. Nous avons pu recharger le smartphone de 54% en 30 minutes à l’aide du bloc d’alimentation fourni par le fabricant.
Notre conclusion
Le smartphone realme 8 est un bon mobile polyvalent qui propose de bonnes performances en jeu. Son dos est remarquable et on apprécie les très bonnes finitions offertes par l’appareil en général. L’interface est agréable à utiliser au quotidien, rapide et fluide même si les applications les plus gourmandes peuvent demander un peu de temps de calcul. Les photos sont satisfaisantes pour le prix même si le grand-angle souffre d’un peu de distorsion sur les bords et que les prises de vue macro sont parfois un peu délavées. Sinon, les différents modes disponibles sont divertissants et permettent d’avoir des scènes originales. Dommage que l’écran ne profite pas d’une meilleure fréquence de rafraîchissement là où certains montent jusqu’à 120 Hz et d’être limité à la 4G sur ce modèle. Le fabricant propose aussi une version 5G dans son catalogue, mais un peu plus chère.
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