Sea of Thieves : Faut-il y jouer maintenant ? - jeuxvideo.com
News jeu Sea of Thieves : Faut-il y jouer maintenant ?, Partager :Il y a trois ans sortait des flots – tel un galion maudit – Sea of Thieves, un drôle de jeu multijoueur où les pirates du monde entier parcouraient terres et mers à la recherche de trésors. Le soft sous pavillon britannique donnait de multiples outils aux joueurs pour qu’ils plongent dans des aventures faites de petites missions et d’éminentes batailles. Après plus de 35 mises à jour, le titre a ajouté de nouveaux éléments et a revu quelques mécaniques. En tant que timoniers des fonds de cale, nous nous posons à la taverne et interrogeons le Dieu de la houle : en mars 2021, est-ce le bon moment pour un jeune moussaillon de se lancer dans le grand bain coulé par Rare ?
67 702 vuesMise à jour du 17/04/2021 : Sea of Thieves saison 2La saison 2 de Sea of Thieves est disponible. Si vous souhaitez en apprendre plus sur ce qu’elle apporte, nous vous invitons à lire le paragraphe “une saison 2 qui ne fait pas de vagues”.L’expérience du vieux loup de mer
Avec son système d’XP faisant la part belle aux améliorations strictement cosmétiques, le célèbre jeu de pirates a toujours misé sur le voyage plutôt que sur la destination. Par rapport à la cuvée 2018, le Sea of Thieves de mars 2021 fortifie ce postulat. Avant tout grâce à son Battle Pass qui attribue de la réputation en fonction des tâches accomplies. Ici, les niveaux montent assez rapidement : rien que le fait de naviguer ou de poser le pied sur une île rapporte de l’expérience. Arrivé à certains paliers, le joueur se voit récompensé par des skins pour ses armes, son pirate, son bateau, ou récupère simplement un peu de monnaie virtuelle. En trois ans, le but de Sea of Thieves n’a pas bougé d’un iota. Il est toujours demandé de remplir différents objectifs puis de ramener le butin gagné (coffres, crânes, cages, pavillons adverses, etc.) à un avant-poste afin de gagner de l’argent, et ainsi bénéficier de points de réputation. Il est néanmoins possible de travailler pour les guildes locales histoire d’augmenter son multiplicateur de points, mais cela a pour effet d’attirer la convoitise des Os de la Faucheuse, une confrérie spécialisée dans le PvP. En effet, les bateaux aux couleurs des guildes apparaissent directement sur la carte du monde de ces terribles escrocs.
Les tâches journalières et les événements actifs sont – sans surprise – consignés dans le journal pirate, ce qui permet de savoir rapidement comment optimiser au maximum l’évolution de sa réputation. Ces points d’XP qui s’acquièrent au fil de cette première saison ne supplantent pas les échelons à gravir auprès des guildes locales, telles que l’Os de la Faucheuse (orientée PvP), les Collectionneurs d’or (trésors à dénicher), l’Alliance des marchands (objets ou animaux à livrer), l’Ordre des âmes (capitaines squelettes à anéantir), l’Appel du chasseur (pêcher des créatures marines), les Loups de mer (PvP dans l’Arène) et la Fortune d’Athéna (pour les pirates légendaires). Soyons clairs cependant : Sea of Thieves peut se parcourir sans avoir l’œil fixé sur les stats. Les nouvelles armes à se procurer ne font pas plus de dégâts et les jambes en bois doré n’augmentent pas la vitesse : les modifications sont uniquement visuelles. De ce fait, le nouveau joueur qui veut tenter l’aventure ne se retrouvera jamais écrasé par des corsaires humains suréquipés. À moins que les yeux incandescents de la malédiction cendrée portés par un autre forban ne lui fasse perdre tous ses moyens, mais ceci est un autre problème.
Du contenu à en faire déborder l'océan
Celles et ceux qui n’ont jamais joué à Sea of Thieves ont la possibilité de découvrir les bases du gameplay en se lançant dans le voyage inaugural, absent du jeu d'origine lors de sa sortie. De quoi apprendre en douceur les fondamentaux du soft. Les armes ne sont jamais interdites dans le jeu de Rare, ce qui signifie que de vils palefreniers peuvent gentiment attendre le retour des loups solitaires aux avant-postes pour les délester de leur onéreuse cargaison. Les rencontres sur terre comme en mer sont le point d’orgue de l’expérience Sea of Thieves, et sont la cause des plus épiques sessions de jeu comme des pires moments de consternation. Vous voilà prévenus !
Depuis la mise à jour du premier anniversaire, les Fables du Flibustier assurent la partie (vaguement) scénarisée de l’expérience. Par rapport aux quêtes des guildes, les voyages demandent d’utiliser des objets spéciaux et de visiter de véritables temples remplis de pièges. Au nombre de 12 au total (en comptant le voyage inaugural), elles réservent des heures d'exploration et d’affrontements. Si vous vous demandez à quoi une Fable ressemble, nous vous avions présenté un aperçu en vidéo de la mission “Cœur ardent” l’année dernière. Là encore, le moment n’a jamais été aussi bon pour se lancer pour la toute première fois dans ces quêtes spéciales, puisque Rare a ajouté de judicieux checkpoints. Autrefois, il était nécessaire d’accomplir l’objectif en une seule fois pour valider définitivement la progression. Les sessions courtes étaient donc inenvisageables, et le moindre pépin obligeait à tout recommencer. C’est désormais de l’histoire ancienne : oui, une Fable peut-être reprise.
Sea of Thieves, à la découverte de Heart of Fire
Sea of Thieves GameplayEntre l’exploration du Devil’s Roar, les rixes de l’arène, la destruction de navires squelettes, la pêche d’espèces rares, l’affrontement des seigneurs cendrés, l’assaut des forts maudits ou encore l’attaque de la flotte fantôme, il y a toujours quelque chose à faire et à découvrir dans Sea of Thieves. Quand bien même ces activités ne rapporteraient au final que de quoi se procurer un nouveau chapeau. À plusieurs dans la même galère, les événements générés par l’univers mènent à des parties imprévisibles pouvant s’avérer absolument épiques.
La mer des voleurs en tant que service
Le principe de Sea of Thieves a beau ne pas avoir bougé depuis le jour-j, le soft de Rare a glané au fil des mois des mécaniques bienvenues, à commencer par le fait de pouvoir harponner des trésors (ou des camarades) en pleine mer, de dresser un pavillon pour organiser des alliances, ou encore de pouvoir faire revivre un camarade tombé au combat avant que son âme ne rejoigne le galion des damnés. Ce sont surtout les batailles navales qui ont été retravaillées par le studio britannique, depuis la sortie. En plus de boulets enchantés et autres grenades susceptibles d’enflammer les navires, apparus avec le temps, les bateaux disposent de dégâts localisés. Pendant un affrontement, le mât, le cabestan et la barre peuvent être mis en pièces. Les équipages victimes de ces détériorations sont aptes à les réparer par l’intermédiaire de quelques planches de bois. Au rayon des regrets, nous notons des affrontements au corps-à-corps qui n’ont pas réellement évolué en trois ans. Les duels à l’épée affichent toujours un certain manque de finesse. Le fait de devoir trouver le moyen de combattre efficacement les squelettes spéciaux n’empêche pas de s'apercevoir que les bagarres au corps-à-corps sont en deçà des autres propositions du jeu.
Si le Sea of Thieves de 2018 n’avait pas enregistré tous les codes du jeu-service, celui de 2021 en dompte ses rouages. Pour le meilleur comme pour le pire. Avec l’arrivée du Battle Pass de la première saison, les pirates qui décident de dépenser 9,99 euros débloqueront du contenu supplémentaire (comme une superbe barre Banjo & Kazooie au niveau 30, oui oui). L’emporium pour acheter des animaux de compagnie ainsi que tout un tas d’éléments de personnalisation contre de l’argent réel est lui aussi de la partie. Et les prix sont salés comme la mer ! Comptez une quinzaine d’euros pour débloquer un skin complet de navire, 5,49 euros pour adopter un petit chat/chien/perroquet, et 2,99 euros pour bénéficier d’un pack d’attitudes. Les marins d'eau douce qui envisagent de rejoindre l’expérience Sea of Thieves doivent surtout retenir deux choses. La première, c’est que jouer seul augmente la difficulté du périple. Dans cette configuration, le moindre pépin se transforme rapidement en catastrophe, surtout depuis l’arrivée des dégâts localisés et du feu qui se propage. La seconde, c’est que si vous jouez sur une Xbox, pensez à exclure les joueurs PC de votre matchmaking, cela vous donnera plus de chances en cas de rencontre hostile. Ultime conseil si vous voulez gagner des niveaux rapidement, dressez les pavillons des guildes à chaque fois que vous le pouvez (même pour ne visiter qu’une épave). Sachez également que les marchands payent bien du côté de Devil’s Roar.
Une saison 2 qui ne fait pas de vagues
Presque trois mois après la sortie de sa première saison, Sea of Thieves revient avec une deuxième saison. N’y allons pas par quatre chemins : cette mise à jour sent un peu la marée basse, la faute aux trois principales nouveautés qui ne parviennent pas à apporter le frisson espéré.
Il y a tout d’abord le nouveau job proposé par les marchands. Chaque avant-poste dispose désormais d’un registre indiquant des produits recherchées par tous les avant-postes du monde. Vendre du thé brut à un commerçant qui en recherche rapporte quelques pièces d’or supplémentaires. Porter le pavillon de la guilde donne la capacité d’acheter directement les produits à livrer sur d'autre îles. Il est à noter qu’il est également possible de se procurer directement auprès des vendeurs des caisses de boulets, de fruits, de stockage ou encore de bois, ce qui s’avère pratique pour bien se préparer à un assaut. Malheureusement, et même si cet ajout est sympathique, il n’approfondit pas forcément l’expérience. Les livraisons sont extrêmement communes dans Sea of Thieves, étant donné qu’elles sont présentes depuis son lancement (sous une autre forme, certes). L’autre ajout important vient des forteresses de Fortune qui font intervenir des vagues de squelettes et de capitaines aux pouvoirs ravageurs. Le défi est ardu, mais la récompense promise, à savoir des trésors d’Athena, a de quoi motiver les équipages à faire le déplacement. Là encore, des forts maudits, nous commençons à en avoir l’habitude dans Sea of Thieves ! De ce fait, ce supplément paraît assez négligeable. Enfin, l’ajout qui a beaucoup fait parler de lui sur les forums spécialisés, bien que relativement anecdotique, c’est l’emote “baril” transformant le joueur en tonneau de bois. Dans cet état, son pseudo disparaît, ce qui le rend moins détectable aux yeux de ses adversaires humains. Cette faculté spéciale se débloque une fois le niveau 13 de réputation atteint. Dans l’univers de Sea of Thieves, cela équivaut à 4 heures de jeu environ.
Les pirates les plus riches seront ravis de faire un tour dans l’Emporium afin d'y découvrir le skin de Warsmith la ténébreuse. Pour la première fois dans Sea of Thieves (hors bugs d’affichage nous faisant apparaître comme un spectre squelettique), il est possible de devenir un squelette moyennant finance (9,99 euros). N’espérez pas vous transformer en capitaine maudit une fois arrivé au niveau 100 de cette saison 2, le skin étant exclusivement réservé à la vente même si vous possédez le Plunder Pass. Le lot de navire Warsmith qui contient une figure de proue, des voiles, une coque, une barre, des canons, un cabestan, un pavillon et un éclat de canon est quant à lui vendu au prix particulièrement élevé de 22,99 euros. Oui, c’est beaucoup trop cher. Malgré la présence de diverses petites améliorations dans les mécaniques de jeu, cette saison 2 n’est pas des plus convaincantes. Nous espérons que pour les suivantes, les équipes de Rare proposeront des choses vraiment rafraîchissantes, comme de nouvelles races d'adversaires à affronter, des fables audacieuses à découvrir, ou des régions inédites à explorer.
Pensé à l'origine comme un soft multijoueur allant à contre-courant de bien des concepts, Sea of Thieves suit aujourd'hui son cours d'eau. Si les mots "Battle Pass" et "jeu-service" ne vous effraient pas, il est peut-être temps pour vous de (re)plonger dans les mers agitées de ce monde coloré.
Par Carnbee, Journaliste jeuxvideo.comMPPCXbox SeriesONERarewareMicrosoft StudiosActionMMOPirates
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