La Vallée de Chevreuse se mobilise contre le bruit des motos

Trop de passage et trop de bruit sur les routes sinueuses des Yvelines

Radars sonores, révision de l'homologation des motos, réductions des limitations de vitesses

En France, on a la chance d'avoir de magnifiques routes à sillonner à moto. Mais si certaines régions sont très bien loties en la matière, il y a de nombreux territoires où la topographie fait que les axes tortueux et vallonnés sont limités.

C'est le cas en Ile-de-France où l'on recense pourtant une forte concentration d'usagers de deux-roues motorisés. Forcément, les quelques lieux où l'on peut enchaîner les virages attirent bon nombre de motos dès le retour des beaux jours. Parmi cela, la Haute Vallée de Chevreuse tient une place de choix pour les sorties des motards franciliens avec ces fameux 17 virages.

Mais voilà maintenant plusieurs années que les riverains et élus de la vallée se plaignent de cette convergence des motos sur les petites routes des Yvelines, en particulier en raison du bruit généré par des silencieux pas toujours en conformité ou par des accélérations trop franches qui font crier les moteurs.

Face à cette situation, les maires de onze communes de la vallée de Chevreuse ont appelé les riverains à venir les soutenir pour faire entendre leur mécontentement auprès des principaux concernés. Le week-end dernier, une soixantaine de personnes se sont ainsi réunie aux Vaux-de-Cernay en déployant une banderole sans équivoque sur laquelle était inscrit "Halte aux nuisances sonores".

Relatés par Le Parisien, les propos des élus et riverains sont compréhensibles puisque des relevés à Saint-Lambert font état d'un volume moyen de 90 à 110 décibels, quand environ 500 motos passent en deux heures du côté de Dampière. Certains craignent que cette situation ne s'envenime et qu'un riverain ne fasse "une bêtise" si rien n'est fait.

Les maires espèrent bien pouvoir installer des radars sonores Méduse pour verbaliser les contrevenants, mais la procédure est encore en expérimentation. Alors que des tests ont déjà été réalisés à Saint-Forget, Saint-Lambert et Senlisse, une expérimentation est toujours en attente.

D'autres pistes sont également envisagées, certains élus voulant profiter de la présidence de la France au conseil de l'Union européenne à partir de janvier prochain pour faire évoluer la législation en matière d'homologation des motos, notamment en réduisant puissance et volume sonore. Une autre hypothèse abordée, plus concrète et plus simple à mettre en place, serait la mise en place d'aménagements routiers et la réduction des limitations de vitesse à 50 ou 70 km/h selon les axes.

En attendant, la Vallée de Chevreuse compte sur la présence de la gendarmerie pour mener des contrôles sonores le week-end lors d'opérations de grande ampleur.

Une raison de plus pour abandonner tous les échappements non homologués afin de ne gêner personne et pouvoir continuer à rouler partout.

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